Momentum Studio

Estelle Robbino

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Talent BGE 2025 pour la région Grand Est
Studio de pole dance, Pilates et yoga à Strasbourg.

Une passion en mouvement

Estelle nous raconte : « Depuis toute petite, j’ai toujours été passionnée de danse. C’est quelque chose qui m’a suivie depuis l’enfance, une vraie vocation qui s’est manifestée très tôt. Quand j’ai intégré une classe préparatoire aux grandes écoles de commerce, il a fallu faire un choix. Ce sont des études très exigeantes, qui demandent un engagement total, et pendant deux ans, à part travailler, je ne faisais pas grand-chose d’autre. À ce moment-là, j’ai mis la danse de côté, par manque de temps et d’énergie. J’ai ensuite poursuivi mes études à Strasbourg, à l’EM, et c’est là que j’ai commencé à m’orienter vers l’entrepreneuriat, sans encore savoir exactement ce que je voulais faire. À cet âge-là, c’est compliqué d’avoir une idée précise, mais je savais que j’avais envie de créer, de monter quelque chose à moi. J’ai choisi de faire un apprentissage en marketing et communication. J’avais envie d’acquérir de l’expérience dans une grande entreprise bien structurée avant de me lancer moi-même. Ça m’a permis de découvrir le monde de l’entreprise, de me former sur le terrain, et j’ai travaillé pendant environ six ans dans ce domaine.

Le grand saut

En parallèle, dès la fin de la prépa et le début de l’école, j’ai découvert la pole dance. J’ai commencé à en pratiquer, et très vite, c’est devenu une nouvelle passion. J’ai aussi découvert le yoga. Progressivement, je me suis formée, j’ai commencé à enseigner, et j’ai créé ma micro-entreprise. À l’époque, mes journées étaient bien remplies : je travaillais la journée dans une entreprise, et le soir, je donnais des cours dans une école de pole dance. C’était un quotidien que j’adorais, très stimulant, très riche. Mais il y a deux ans, j’ai ressenti le besoin de faire une vraie pause. J’ai quitté mon CDI, j’ai tout mis sur pause et je suis partie voyager pendant sept mois, à l’autre bout du monde. Ce temps de recul m’a fait énormément de bien. Ça m’a permis de réfléchir profondément à ce que je voulais faire. Et là, j’ai réalisé que je voulais concilier passion et vocation. J’avais toujours cette envie d’entreprendre, et j’étais plus que jamais passionnée de pole dance. J’ai aussi observé qu’à Strasbourg, l’offre était très limitée, alors que la demande explosait.

Structurer ses idées et poser les bases

À mon retour, j’ai commencé à réfléchir sérieusement au projet. Je connaissais déjà bien le secteur, les élèves, et le tissu local. L’école dans laquelle je travaillais avait fermé après le Covid, ce qui avait laissé un grand vide. J’avais gardé le lien avec beaucoup d’élèves, ce qui m’a énormément aidée au démarrage. J’ai contacté BGE Alsace-Lorraine en septembre 2023, et j’ai été accompagnée par un conseiller-formateur qui m’a aidée à structurer mon projet, notamment à travers le business plan. Je suis arrivée avec une étude de marché déjà bien avancée, parce que je connaissais les besoins, j’avais le retour du terrain, et une vraie connaissance de mon public.

BGE m’a surtout aidée sur la partie financière, qui est celle que je maîtrise le moins. Je suis partie avec zéro euro en poche, donc il a fallu convaincre des partenaires pour obtenir des financements. Grâce au soutien de BGE, j’ai pu contacter Strasbourg Initiative et Alsace Active, et monter un dossier solide. Le logiciel BGE pour le business plan est très bien fait, notamment pour générer un compte de résultat. Et au-delà des outils, c’est aussi le fait d’être challengée, d’avoir quelqu’un qui pose les bonnes questions, qui m’a permis d’affiner mon projet. Ça m’a rassurée, et surtout, ça m’a permis de voir que le projet tenait la route.

Être bien entourée

En parallèle, j’ai commencé la recherche d’un local. Ce n’était pas évident, parce que j’avais un cahier des charges très spécifique : il fallait une certaine hauteur sous plafond, une localisation accessible, et un budget raisonnable – ce qui n’est pas facile à Strasbourg où les prix grimpent vite. Mais avec du recul, je m’en suis bien sortie : j’ai trouvé un local en novembre, avec une remise des clés en mars. Ce délai m’a permis de créer ma société, faire les démarches tranquillement, et surtout sans payer un loyer tout de suite. C’était une vraie chance, parce que sans local, je ne pouvais pas lancer concrètement le projet.
J’ai ouvert le studio en mai 2024. Ça a été rapide, mais tout s’est bien enchaîné. Avant même l’ouverture, j’avais déjà vendu beaucoup d’abonnements. C’est fou, parce que je n’avais encore publié aucune photo, rien du tout – mais les gens me faisaient confiance. Ça montre à quel point le réseau est précieux, surtout au démarrage. Aujourd’hui, on est 10 dans l’équipe, mais au départ, j’en connaissais déjà la moitié. Certaines avaient aussi dû arrêter leur activité après la fermeture de l’ancienne école, donc elles étaient ravies de repartir sur un nouveau projet.

Les compétences que j’ai acquises en marketing et communication ont été très utiles pour le lancement. J’ai pu gérer toute la partie digitale, la visibilité, la stratégie de communication. Et aujourd’hui encore, ça me sert énormément. Je me suis aussi bien entourée : j’ai une super comptable, un bon banquier et des partenaires fiables. C’est important d’avoir un entourage solide, surtout quand on se lance.

Donner du sens : bien plus qu’un studio de pole dance

Mon studio, je l’ai appelé Momentum. Je ne voulais pas que le nom contienne « pole dance », même si c’est l’activité principale. Je voulais un nom plus large, parce que je propose aussi du yoga, de la souplesse, de la danse, du Pilates. Momentum, c’est l’élan. C’est un mot qu’on utilise beaucoup dans toutes les disciplines qu’on pratique, mais aussi un clin d’œil au mouvement de l’entreprise, à cette dynamique d’oser, de se lancer.

Le logo contient une vague, qui symbolise à la fois le mouvement – parfait pour la danse ou le sport – et les hauts et les bas de l’entrepreneuriat. Parce que oui, c’est une aventure faite de challenges, mais c’est ça aussi qui est beau : la vague avance toujours.

Ce qui me procure le plus de satisfaction aujourd’hui, c’est de transmettre ma passion. Mais plus encore, c’est de voir les élèves s’épanouir. Certaines sont timides au début, parfois mal dans leur corps, et au fil des semaines, elles se transforment. C’est hyper émouvant. Pour certaines, le studio est devenu comme une seconde maison. J’ai beaucoup de femmes qui n’aimaient pas le sport avant, qui n’aimaient pas l’ambiance des salles de sport classiques, et ici, elles trouvent un lieu bienveillant, communautaire, où on se sent en sécurité. Il y a une vraie solidarité, une bonne énergie.

Aujourd’hui, je me dis que j’ai bien fait de me lancer, même avec zéro euro au départ. Ça m’a obligée à être rigoureuse, à convaincre, à bâtir un projet solide. Et maintenant, je vis de ma passion, je transmets, j’accompagne, et je vois que ce que je fais a du sens. C’est ce qui me porte au quotidien. »

Studio Momentum

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