Un engagement pour l'égalité
Aurélie a créé le magazine « Les Sportives » il y a une dizaine d’années pour promouvoir le sport féminin. À l’époque, une recherche sur internet avec ces termes ne renvoyait qu’à des voitures de sport… En tant que passionnée de sport, son ambition était d’apporter une juste visibilité aux femmes dans le sport.
Il y a un an, elle a créé une maison d’édition portant le même nom, pour capitaliser sur la notoriété de la marque. Cette maison d’édition se concentre sur la publication d’ouvrages mettant en lumière, de façon spécifique, la femme dans le sport et les sujets sociétaux connexes.
C’était aussi une façon de faire face au vide sidéral des livres dédiés aux femmes sportives : il n’y avait qu’une quinzaine de biographies de sportives éditées en France.
Pour sa maison d’édition, dont les valeurs sont l’égalité et l’inclusion, elle a choisi une structure de SAS, comme pour le magazine. Mais cette fois-ci, plutôt que d’entreprendre seule, elle a choisi de se faire accompagner.
L'apport de BGE à son projet
« Je voulais y aller, mais pas toute seule, nous raconte-t-elle. Je voulais m’assurer que le projet soit viable. J’en parlais à un ami entrepreneur : je lui ai demandé comment il avait fait. Il m’a dit qu’il n’était pas tout seul et qu’il avait été accompagné par BGE. J’ai pris contact avec BGE Bourgogne Franche-Comté. Cela m’a permis d’accéder à une pépinière d’entreprises et à un accompagnement. On parle souvent de l’importance de la préparation mentale dans le sport, et c’est aussi important lorsque l’on veut entreprendre. Créer une entreprise, c’est un peu des montagnes russes, c’est précieux d’entendre dans la bouche d’une personne qui a une véritable expertise dans ce domaine que c’est normal. Ça apporte un soutien moral vital.
J’avais déjà entrepris seule, et forcément j’ai fait des erreurs. J’avais foncé tête baissée pour ne pas écouter les critiques qui me disaient de ne pas me lancer : « Tu es trop jeune… Tu n’y arriveras pas… Tu n’as pas l’expérience… Le sport féminin n’intéresse pas… Il faut faire la différence entre ce qui se milite et ce qui se vend… ». J’ai créé seule et en fonds propres. J’ai probablement aussi pris des décisions qui ont fragilisé un peu mon projet en voulant aller trop vite et voir tout de suite très grand. J’ai pu redresser les choses avant que le magazine ne devienne un véritable gouffre financier, mais avec 6 salariés, ça n’a pas été facile.
Cette fois-ci, l’accompagnement de BGE m’a permis de mieux cadrer mon projet et de prioriser les différentes étapes de ma création d’entreprise. Non seulement je ne me sens pas seule face à l’ampleur de mon projet, mais il est surtout beaucoup plus structuré. On m’a challengée sur mon idée et sur sa viabilité économique. J’ai été mise en lien avec les bons acteurs. Mon parcours est bien plus sécurisé que lorsque j’avais entrepris seule il y a dix ans. Face aux situations les plus compliquées, c’est rassurant de pouvoir mettre tout ça en perspective avec les autres entrepreneurs de la pépinière. »
Les premiers ouvrages
Le premier livre édité par « Les Sportives » a été inspiré d’une collaboration avec Alice Levêque, une ancienne handballeuse devenue chroniqueuse spécialisée dans la nutrition. Nous avions fait une chronique média en 2019 qui était encore beaucoup lue des années après. Comme le sujet fonctionnait bien, je lui ai proposé d’en faire un livre : « Quelques idées pour bien manger avant et après le sport », qui a été notre premier succès. Suivi d’un autre livre de nutrition plus orienté vers la grossesse.
Notre prochain projet en 2024 est : « Alli, Histoire(s) d’une championne. » Une autobiographie inédite, la première d’une handballeuse française : Allison Pineau, quatrième joueuse la plus capée de l’histoire du handball français.
Il ne faut pas négliger l’importance pour les petites filles d’avoir des role models dans le sport, pour suivre leur exemple et pratiquer à leur tour. Si on suit les représentations dans les médias, on pourrait croire à tort que le sport et l’excellence sportive sont des domaines réservés aux hommes. Il faut sortir des stéréotypes, car trop souvent quand le sport féminin est mis à l’honneur on interroge les entraîneurs et les présidents de clubs. Encore des hommes à qui on tend le micro quand il faudrait donner la parole aux femmes. C’est ce que je fais avec « Les Sportives. »
Un timing parfait
Avec les Jeux Olympiques de Paris de 2024, c’est toute la France qui va vibrer à l’heure du sport, pile le bon moment pour proposer des livres signés « Les Sportives » pour bouquiner tranquillement pendant les vacances d’été ! On ne doute pas du succès d’Aurélie Bresson avec sa maison d’éditions, et nous ne sommes pas les seuls : France Télévisions lui a accordé son prix spécial lors du concours Talents des Cités 2023.
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