Sens Natur’Elles

Nathalie & Sandrine Pinto

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Talents BGE 2025 pour la région Île-de-France
Institut de beauté à Maisons-Laffitte spécialisé dans le facialisme (massage du visage)

Un nouveau départ après 20 ans de carrière

Sandrine et Nathalie nous partagent leur parcours : « Après plus de 20 ans dans l’industrie pharmaceutique et cosmétique, où nous avons occupé des postes en marketing, logistique, achats et approvisionnement, nous avons décidé de changer radicalement de voie. Ce virage a été motivé par des événements personnels, notamment la crise du COVID. Depuis toujours passionnées par l’esthétique, nous avons choisi de reprendre des études à 42 ans pour passer un CAP esthétique, tout en continuant à travailler et à élever nos enfants.
Dès le départ, nous avons été accompagnées par BGE Yvelines. Leur soutien nous a permis de structurer notre idée, de bâtir un business plan solide et de nous former sur les aspects essentiels de la création d’entreprise. Après le refus d’une rupture conventionnelle, nous avons obtenu un financement via le dispositif Transitions Pro pour mener à bien notre reconversion. Le fait d’avoir pu présenter un dossier bien structuré avec l’aide de BGE nous a aidé à faire pencher la balance en notre faveur.

En parallèle, nous avons trouvé un local à Maisons-Laffitte, que nous avons décidé d’acheter en créant une SCI familiale. Nous ne voulions pas ouvrir un institut de beauté classique, mais nous spécialiser dans le facialisme, une discipline qui agit sur les muscles du visage pour ralentir les effets du vieillissement sans chirurgie. Nous avons suivi une formation approfondie chez LB Facialistes à Paris, notamment en massage Kobido, une technique japonaise ancestrale.
Le facialisme est une approche globale qui dépasse le simple soin esthétique. Chaque massage est personnalisé en fonction des besoins de la cliente : travail sur l’ovale du visage, le front, ou simplement relaxation musculaire. Nous prenons le temps d’échanger avec chaque cliente, de lui expliquer les gestes et de lui proposer des techniques d’auto-massage à intégrer dans sa routine.

Se lancer et se faire accompagner : un pari gagnant

Nous avons connu des moments de doute, mais le soutien de BGE a été précieux à chaque étape. Dès les premiers ateliers, ils ont cru en notre projet et nous ont aidées à le concrétiser. Nous sommes parties de zéro, sans local, sans cliente, sans expérience entrepreneuriale. Mais avec une vision claire, un accompagnement solide, et beaucoup de détermination, nous avons pu construire un projet viable, cohérent, et porteur de sens. »

Sandrine nous raconte : « Dès le départ, on avait une vision claire de ce qu’on voulait faire. On se projetait déjà à deux ou trois ans, et ça, ça a vraiment rassuré nos interlocuteurs. Quand on présentait notre projet, on savait exactement où on allait. Nathalie est la plus à l’aise avec les chiffres : elle maîtrisait les données et pouvait répondre précisément aux questions, ce qui a bien aidé.  Quand on est passées devant la commission France Active pour obtenir un prêt à taux zéro, c’était un moment assez impressionnant. Il y avait une quinzaine de personnes, avocats, comptables, et on a dû défendre notre projet avec des arguments très techniques. Ce n’est pas notre zone de confort, mais on avait tellement bien préparé notre dossier que c’est passé naturellement. On a dépassé cette étape sans difficulté.

Avec le recul, c’est fou de se dire que quelques années auparavant, jamais on ne se serait vues parler devant autant de monde. Mais à force, on prend en maturité, on évolue. Ce n’est pas ce qu’on préfère faire, mais quand il faut se battre pour un projet qui nous tient à cœur, on trouve la force de se dépasser.

Une clé de la réussite : être bien implanté

Notre institut est situé à Maisons-Laffitte, une ville de 23 000 habitants avec une belle dynamique. Il y a le château, une population agréable et une demande pour des prestations comme le facialisme, qui nécessite un certain budget. On est sur une rue parallèle à l’avenue commerçante, très passante car elle mène à la forêt de Saint-Germain. L’accès est facile, à cinq minutes du RER A, même si le stationnement peut parfois être un peu compliqué.

La rue est en plein développement. Il va y avoir de nouvelles constructions, des immeubles, des commerces, un restaurant en face… tout cela va attirer une nouvelle clientèle. On fait aussi partie de l’association des commerçants. On s’est présentées à pas mal de boutiques, on commence à se faire connaître. On a eu une page dans le magazine de la ville, un article dans le Courrier des Yvelines.

On a voulu créer un institut différent. Pendant notre étude de marché, on a vu ce qui se faisait déjà, et on a voulu se démarquer. Aucune autre structure ne propose le parcours de facialiste comme nous. Le facialisme plaît parce que c’est une autre manière de prendre soin de son visage, plus globale, plus personnalisée. Notre clientèle vient essentiellement de Maisons-Laffitte et un peu des alentours. L’objectif, c’est de rayonner davantage dans les Yvelines.

Face aux aléas, s'appuyer sur une stratégie solide

Mais rien n’a été facile. Il y a eu des refus de banques. Quand la première nous a dit non cela a été dur à encaisser. On n’avait pas attendu l’accord des banques pour quitter nos postes, donc on a pris des risques. C’est comme sauter dans le vide sans savoir si le parachute va s’ouvrir. Si on réfléchit trop, on ne le fait jamais. Heureusement nous ne nous sommes pas découragées et nous avons trouvé un partenaire financier qui nous a suivies.

Les premières années sont exigeantes. On a eu des aides, un prêt à taux zéro, de l’apport personnel, mais ensuite il faut tenir la distance. On a dû se contenter des indemnités chômage pendant la première année, sans cette aide, c’était impossible de se lancer. La deuxième année, les charges ont augmenté mais on a quand même réussi à se verser un salaire minimum.

Aujourd’hui encore, on vit au jour le jour. Impossible d’anticiper plus de deux mois. Heureusement, les abonnements nous aident à remplir le planning, mais certains mois sont plus durs. Il faut réussir à constituer une trésorerie.

C’est pour ça qu’il faut croire en son projet, être réaliste, bien entouré mais surtout déployer une vraie stratégie.

Créer un lieu à leur image : une philosophie du bien-être

On a mis en place des abonnements, notamment pour le laser, pour fidéliser les clientes. Le tarif est plus avantageux, donc elles reviennent plus facilement. Grâce à ça, on arrive à remplir un peu notre planning, sur les mois de mai-juin par exemple. Pour se faire connaître, on a démarché les commerçants du coin, en distribuant des flyers. On leur expliquait qui on était, ce qu’on proposait. Certaines commerçantes sont venues tester, et maintenant elles en parlent à leurs clientes. Ça a vraiment commencé comme ça, par le bouche-à-oreille.

On fait aussi un peu de communication sur Instagram et Facebook, mais ce n’est pas vraiment notre clientèle qui est là. Elles regardent, un peu, mais c’est pas là que ça se joue. On avait commencé avec une solution de caisse et agenda qui s’appelle Treatwell, et maintenant on passe à Planity, qui est un peu plus connu et nous apporte aussi de la visibilité.

Ce qui fonctionne énormément, ce sont les avis Google. C’est devenu notre vitrine. On en a à peu près 125 en un an, et ce sont de vrais avis, détaillés, sincères. Ces avis jouent un rôle énorme dans notre croissance. Évidemment, on les sollicite. On a mis un petit QR code à disposition, et on leur demande, si elles ont aimé, de laisser un avis pour nous aider à faire grandir l’entreprise. Certaines le font naturellement, d’autres on leur demande gentiment. Et ça fonctionne. On a aussi été classées “Top rated” sur Treatwell, classement parmi les meilleur institut à Maisons-Laffitte, donc ça nous rend fières.

Aujourd’hui, tous avis confondus – Google, site, réseaux – on a plus de 247 avis. C’est énorme en un an ! Et on sait que ça reflète vraiment notre travail. Ça rassure les nouvelles clientes. »

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