Tartine et Rustine

Marine Godet et Damien Léon

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Talent BGE 2025 pour la Région Pays de la Loire
Café, Snack - Réparation de vélos et Coworking

Une aventure à vélo devenue projet entrepreneurial

Marine a créé Tartine et Rustine avec son compagnon, Damien. Elle nous raconte leur cheminement : « Le nom Tartine et Rustine vient d’une histoire personnelle. Lors d’un voyage à vélo de cinq mois, nous sommes partis de Laval jusqu’au Cap Nord, avec chacun un chien en carriole. En chemin, nous avons rencontré un couple belge avec qui nous avons roulé pendant trois à quatre semaines. Tous les midis, ils nous parlaient de leurs “tartines”, qui étaient en fait des sandwichs. De notre côté, on aimait beaucoup le mot “rustine”, en lien avec le vélo. Un soir, autour d’un repas, le nom Tartine et Rustine nous est apparu comme une évidence. Ce nom nous accompagne depuis l’été 2022.

Pendant ce voyage, notre ancienne responsable – nous travaillions à l’époque dans un magasin de vrac bio – nous a proposé d’ouvrir une franchise dans cette enseigne que nous apprécions. Mais l’idée de dépendre d’un cadre national, de devoir faire des concessions, ne nous convenait pas. Nous avions envie de construire un projet de A à Z, autour du vélo. Ce voyage a renforcé notre envie d’entreprendre.

Quand les obstacles mènent à de meilleures opportunités

Peu après, j’ai reçu un mail du dispositif régional d’accompagnement à la création d’entreprise. Ayant déjà monté une micro-entreprise en 2020 avec l’aide de BGE Pays de la Loire, cela m’a semblé naturel de les recontacter pour monter un projet plus structuré. Cette fois, c’était en présentiel, en groupe, ce que j’ai trouvé très motivant.

Le retour de voyage a été un véritable déclic. Reprendre un emploi classique, dans une industrie où l’ouverture d’esprit manquait, m’a fait comprendre que je voulais autre chose. Damien a suivi une formation de technicien vendeur cycle à Nantes. Tous les deux triathlètes, avec une vraie expérience du vélo, on s’est vite rendu compte qu’il y avait une forte demande à Laval. Moi-même, avant de connaître Damien, je n’osais pas aller chez un vélociste avec mon vieux vélo. Dans l’enseigne la plus proche, il fallait souvent attendre des semaines. Et en centre-ville, à part un atelier d’auto-réparation, il n’y avait rien. En étudiant le marché, les politiques cyclables et les données locales, notre idée s’est confirmée : il y avait un vrai potentiel.

Les débuts n’ont pas été simples. Avec BGE, j’ai monté un business plan en pensant nous associer à un vélociste existant. Mais finalement cela ne s’est pas fait. Nous avons préféré repartir de zéro. Ensuite, un propriétaire de local nous a mis en difficulté en augmentant le loyer au dernier moment. Nous avons dû tout recommencer une troisième fois. Mais ce mal s’est révélé un bien : le local que nous avons aujourd’hui est mieux situé, plus grand et lumineux. Il nous a même permis de développer une activité de coworking qui n’était pas prévue au départ.

Un accompagnement clé pour concrétiser le projet

À Laval, il n’y avait jusqu’ici que des espaces de coworking informels ou très récents. Il y a eu de nouvelles ouvertures, mais la demande reste forte. Pendant les semaines de formation avec BGE, les accompagnements collectifs et individuels nous ont permis d’avancer efficacement sur chaque partie du projet. Nos conseillères-formatrices ont toutes apporté leur expertise. Le cadre collectif, la dynamique et les conseils personnalisés constituaient une vraie valeur ajoutée. J’ai beaucoup apprécié l’aide que j’ai eue pour bien maîtriser les chiffres, c’est ce qui m’a permis de convaincre la banque et les organismes d’accompagnement. Même notre comptable est surpris de notre niveau de connaissance et suivi. Comme quoi on maîtrisait vraiment bien le sujet !

Tout le monde n’était pas aussi impliqué dans la formation. Certains participants n’étaient pas encore prêts à lancer leur projet. De notre côté, nous étions déterminés à ouvrir. J’ai donc aussi beaucoup travaillé en dehors des temps collectifs.

Une relation client au cœur du projet

Sur la communication, nous avons la chance d’avoir une boutique avec vitrine en centre-ville, ce qui attire les passants. J’aime cette partie, donc j’ai géré les réseaux sociaux, le site internet, la fiche Google, etc. Cela nous a donné une bonne visibilité. Les médias locaux sont venus d’eux-mêmes : radio, journaux, France 3. On a aussi été lauréats de Mayenne Innove (en lien avec Ouest France) et des Trophées du Commerce (CCI). Ces retombées nous ont beaucoup aidés.

Nous avons décidé de ne pas faire de carte de fidélité, pour ne pas être associés à la restauration rapide. À la place, on reconnaît nos clients fidèles, on les appelle par leur prénom, et on leur offre ponctuellement un café. Le bouche-à-oreille fonctionne bien, et notre accueil joue un rôle clé. Ce qui nous plaît, c’est le contact client, les retours directs, et la possibilité de les impliquer. Par exemple, pour développer une offre végane, on fait goûter nos tests à des clients concernés. Pouvoir choisir nos orientations, faire nos erreurs, apprendre, tout ça nous motive. On travaille en équipe, avec Damien et Laura – sa sœur – que l’on a recrutée pour la partie restauration. Chacun a son domaine, et ça fonctionne bien, dans une bonne ambiance. Aujourd’hui, on est heureux de ce que l’on a construit. »

Tartine et Rustine

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