Guillaume Jousset – StablO

Création artisanale de chevalets nomades en bois particulièrement adaptés pour les aquarellistes qui peignent dans des carnets.

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Une génèse en famille

Guillaume a fait des études, il a été chercheur en biologie, mais Guillaume aimait aussi les activités manuelles, tout comme son oncle qui était architecte et illustrateur. Cet oncle avait créé un outil pour l’aider à peindre en voyage : le fameux chevalet.
Un jour qu’il avait envie de changement dans sa vie professionnelle, Guillaume a dit à son oncle : « Moi, ton chevalet, j’y crois. Il faut en faire quelque chose ! » Ils ont beaucoup discuté et se sont mis d’accord sur le rachat de la marque et la façon d’exploiter cette invention, déposée il y a 10 ans.
« En 6 mois, j’avais lancé la structure avec une boutique en ligne prête pour les cadeaux de Noël ! » Nous raconte Guillaume. « J’avais créé une page Instagram en amont pour voir si le produit plaisait, si j’arrivais à fédérer des personnes intéressées par le chevalet. Parce que sous cette forme, il n’existait pas de produit équivalent. Assez rapidement, j’ai pu avoir une communauté de 500 personnes, je postais des photos de prototype, du chevalet en train d’être utilisé. L’avantage des réseaux sociaux, c’est qu’on parle à tout le monde : je me suis vite rendu compte du potentiel international du produit, puisque j’avais pas mal de followers qui venaient des États-Unis. J’ai acheté des posts sponsorisés sur Facebook et Instagram, surtout au début, c’était un bon investissement.

Un chevalet artisanal en bois

StablO, c’est le nom choisi par mon oncle quand il a déposé le design du chevalet à l’INPI. C’est un mot-valise : on entend que c’est stable ainsi que le mot « tableau ». Mais ce qui est amusant c’est ce mot existe en croate et qu’il veut dire « arbre », pas mal pour un chevalet en bois !

Ça fait trois ans et mes ventes sont stables, j’en vends à peu  près mille par an un peu partout dans le monde : un tiers en France, un tiers aux U.S. et le dernier tiers en Europe et dans le reste du monde. J’avais vraiment envie de travail manuel, j’étais prêt à me reconvertir et à faire un CAP dans le travail du bois ou du cuir. J’aurais entrepris même si je n’avais pas eu cette opportunité avec mon oncle. Les pièces sont découpées au laser dans une entreprise à deux pas à Saint-Jean de la Ruelle. Je fais les finitions à la main.

Ma plus grande satisfaction aujourd’hui c’est de savoir que mon petit chevalet est utilisé partout dans le monde. Quand je fais mes expéditions et que je vois des adresses exotiques, des îles comme Hawaï, le Japon, ou même en Écosse sur une toute petite île où il n’y a que trois maisons, ça me fait un peut rêver d’imaginer où il va être utilisé. J’aime aussi voir mes clients poster où ils peignent sur les réseaux sociaux, j’ai vu quelqu’un qui peignait dans un parc national de la côte ouest nord-Américaine, et la série que je regardais à ce moment se passait exactement au même endroit !

Le développement du projet

Dans mon parcours rien n’a été particulièrement difficile, j’ai pris les choses une à une, étape par étape. C’est aussi grâce à l’accompagnement de BGE Loiret que mon projet était bien structuré. Ça s’est fait assez simplement et naturellement. Mon premier rendez-vous était en septembre 2018, au début, je pensais que ce ne serait pas plus utile que ça, que je pouvais me débrouiller : je venais de m’auto-former sur les réseaux sociaux, mais je me suis rendu compte qu’il y avait plein de domaines où je n’y connaissais rien du tout : comment monter un business plan, comment réussir le lancement lancement d’un produit, comment convaincre les banques, s’assurer qu’on a les bons fournisseurs… BGE à mis à ma disposition des outils informatique très fouillés. J’ai pu tout de suite voir ce qui était faisable, choisir le bon statut juridique, une SARL et pas une micro-entreprise dans mon cas, et quand tout était prêt, on m’a mis en relation avec des partenaires financiers. J’ai été mis en avant par un portrait vidéo dans la websérie Talents BGE.

Bien sûr, il y a eu des embûches, comme une banque qui a changé d’avis au moment où j’allais lancer ma première commande chez un fournisseur. Et des choses laborieuses, comme le fait d’avoir le bon formulaire de douane, qui permet de déclarer les bonnes choses : ça change selon le pays et parfois aussi selon le transporteur ! Les informations ne sont pas faciles à trouver, un vrai casse-tête.

Si j’avais un conseil à donner à un futur entrepreneur, ce serait de ne pas avoir peur. Il n’y a pas de de bon âge pour entreprendre ou de moment parfait, si on l’attend, on ne le fera jamais. Ça peut sembler impressionnant, mais si le chemin est long, il ne faut pas regarder la montagne en face de soi, mais les étapes qu’on peut valider au fur et à mesure. C’est très satisfaisant de valider ces étapes. J’ai réussi à me rémunérer parce que je n’ai pas surinvesti, j’ai cherché la stabilité, j’ai été prudent. Il faut être sage, c’est largement faisable ! Et une fois lancé : écoutez vos clients ! Mon produit est très modulable et les artistes qui l’utilisent le font à leur façon, ils le mettent à l’envers, ils ont plein d’idées, ils rajoutent une planche pour l’utiliser avec des feuilles volantes… C’est en les écoutant que j’ai mis au point la nouveauté de l’année 2023 : un accessoire pour monter un trépied.

Talent BGE accompagné par BGE Terres de Loire

Stablo

Épisode 1 de la web-série Talents BGE 2021
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