Ayant exercé en tant que consultante en stratégie identitaire dans le domaine scientifique, je les ai donc accompagnés sans intention particulière. Les résultats étant concluants, je me suis finalement lancée dans le « Naming ». Un domaine assez peu présent pour les indépendants et les TPE, mais très utilisé par les grandes entreprises.
Quelle est votre méthodologie pour faire ressortir l’identité d’une marque ?
Quand on parle identité, on pense d’abord identité visuelle, graphique. On ne pense jamais à l’identité verbale. Pourtant, c'est celle qui est le reflet de la marque, des valeurs et des produits, et/ou services qu’elle porte.
Pour la faire émerger, j’applique des méthodes scientifiques auxquelles je suis rompue étant titulaire d’une thèse de doctorat. Je mobilise, par exemple, de la sociologie, psychologie, des neurosciences.
Mon point de départ, c’est la personnalité du créateur : ses valeurs, histoires, parcours, déclics. Cela génère des mots-clés qui vont ensuite être traduisibles pour les cibles commerciales.
On travaille également sur le secteur d'activité et les offres. Comment on se différencie de la concurrence ? On étudie le prix, car il y a des critères socio-économiques à considérer. On élabore ensuite l’ambiance de la marque et son packaging. Le maître-mot, c’est la cohérence.
Au-delà de votre activité de chef d’entreprise, vous êtes engagée dans l’association « Femmes des territoires », en quoi cela consiste ?
J’ai fondé la coordination du Maine-et-Loire. L’objectif est de créer un espace convivial qui donne confiance aux femmes qui entreprennent. On propose des outils, on dirige vers les acteurs de l’entrepreneuriat présents sur le territoire pour se lancer de manière solide. On travaille par ailleurs sur des projets en commun comme l’organisation de salons. Au global, on parle de nos entreprises sans idée business, avec comme mot d’ordre l’entraide.
Les associations comme Femme des territoires et les réseaux d’accompagnement donnent des coups de
boost pour son projet, mais également pour créer son réseau. Que l’on soit un homme ou une femme, c’est essentiel.
À BGE, Emilie Besson a suivi le dispositif BGE Team et a bénéficié d'un accompagnement "changer d'échelle micro."